"En avant, Mars."
Je crois l'avoir déjà utilisée, mais elle m'amuse toujours autant. Les éphémérides de ce troisième mois de l'année nous apprennent qu'entre le 1er et le 31 mars nous gagnerons deux heures de luminosité, saluerons l'éclosion fragile de la nature, fêterons le printemps astronomique (le 21) et le retour de l'heure d'été (le 27). Il ne m'en faut pas plus pour sentir la grande fatigue de l'hiver prendre ses quartiers, renaître l'impatience du lendemain, des rêves de fondation et des curiosités inusitées. Le Deutéronome y fait allusion lorsqu'il évoque "la terre promise, avec ses villes que l'on n'a pas encore construites, ses maisons que l'on n'a pas remplies, ses puits que l'on n'a pas creusés, ses vignes et ses oliviers que l'on n'a pas encore plantés (Dt 6,10-12)." Afin de retrouver en nous cette joie qu'évoquait Bernanos lorsqu'il parlait de l'« espérance violente des matins ». Quel programme !
Lu dans:
Jean-Claude Guillebaud. La confusion des valeurs. DDB. 2009. 275 pages. Extrait p.75
Jean-Claude Guillebaud. La confusion des valeurs. DDB. 2009. 275 pages. Extrait p.75
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