"La France devient une cité dont le TGV est le métro et les autoroutes les rues."
Michel Serres
La crise, quelle crise? s'interroge Michel Serres dans son dernier opuscule. Une bien étrange crise financière qui a vu nos banques aligner des bénéfices insolites moins d'un an après s'être déclarées en faillite virtuelle, mais qui ne fut qu'un soubresaut de modifications bien plus profondes qu'il ne paraît. Comment l'homme demeurerait-il inchangé dans ce nouveau collectif qui voit se brasser les villes en un tissu multiculturel et marchand unique, le plus grand restaurant du monde étant le cathering de la première compagnie aérienne américaine. Habitant du monde, surinformé, consom-acteur d'activités devenues payantes mêmes pour les plus anodines comme la banale communication qui se monnaie par GSM interposé), l'homme porterait-il désormais tous les ingrédients des crise futures en lui de manière inéluctable? Pas sûr, avance Serres, car l'homme est acteur d'un texte qu'il écrit lui-même.
Michel Serres. Le temps des crises. Manifestes. Le Pommier. 2009. 80 pages. Extrait p. 15
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