"Les moineaux par leurs chants construisent des monastères qui durent une seconde."
Christian Bobin.
Je découvre la phrase de Christian Bobin sur la table du
petit-déjeuner, la porte entrouverte sur le jardin qui s'éveille. Et
soudain j'entends le gazouillis des oiseaux, non-perçus jusque là, avec
en arrière-plan les cloches de la collégiale égrenant l'angélus. Un
monastère fugitif prend vie l'espace d'une seconde, pour s'éteindre
aussitôt. Magie des concordances, la lecture permettant la perception
sonore, et la création d'un lieu imaginaire. Revient Proust suggérant
"qu'une heure n'est pas qu'une heure, c'est un vase rempli de parfums,
de sons, de projets et de climats."
Lu dans:
Christian Bobin. Les ruines du ciel. Folio. 2011. 192 pages.
Marcel Proust Le Temps retrouvé. 1927
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