"Je me suis souvenu qu'elle m'avait dit un jour que la vie ressemblait aux chaussures. On ne pouvait pas imaginer qu'elles nous allaient si tel n'était pas le cas. Les chaussures trop petites font parties de la réalité."
Henning Mankell
Vous prendrez bien un peu de philosophie dans mon polar? Le grand
romancier suédois Henning Mankell y excelle. Après avoir énoncé
doctement que le "rôle des chaussures est de faire oublier qu'on a
des pieds", il nous emmène dans une amusante réflexion sur les
chaussures trop petites, belle métaphore des frustrations
inhérentes à l'existence humaine. Chacun, à un moment donné, doit
faire face à des situations où la vie semble être « trop étroite
», où les circonstances ne correspondent pas à ses désirs ou à ses
aspirations. Cet inconfort est un aspect inévitable de la réalité,
mais peut être perçu en même temps comme un signal qu’il est
temps de changer. La voie est étroite entre la simple acceptation
de l’imperfection de la vie, confrontant le rêve et la réalité
pour une plus grande sagesse, et la prise de conscience de la
possibilité de se libérer des carcans qui nous entravent. Chacun
aura sa réponse, selon sa personnalité et les circonstances, au
sort à réserver à ses chaussures trop étroites.
Lu dans:
Henning Mankell. Les chaussures italiennes. Anna Gibson
(Traducteur). 384 pages. Points. 2011
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