"Comme un chat endormi sur une chaise
en paix
ne faisant qu’un avec le maître de maison avec la maîtresse
chez lui chez lui dans la maison des vivants
endormi dans l’âtre
bâillant devant le feu
endormi dans l’âtre du monde vivant
bâillant chez lui devant le feu de la vie. "
D.H Lawrence
Et si la plénitude, cette sensation de retrouver quelque chose de
primordial, qui
serait à la fois très simple et très profond, n'était pas
l'apanage de la santé et de la jeunesse. Je surpris un jour dans son
sommeil, la tête posée sur ses bras, une nonagénaire hospitalisée pour
de nombreuses bonnes raisons. Elle rayonnait, heureuse à l'écoute du
carillon de la collégiale, du rayon de soleil qui la réchauffait, de
toutes ces images lumineuses dans sa tête. De se réveiller sans âge,
sans contrainte, surprise par ma seule main posée sur son épaule. Comme
l'a décrit le regretté médecin philosophe Oliver Sackx, "ce sentiment
très doux, très agréable
et très paisible de rendre grâce à chaque moment d’être ce qu’on
est, un peu comme lorsque l’on rentre chez soi
après une rude et longue journée de travail. Se sentir comme un
chat bien au chaud et tranquille devant un bon feu. »
Lu dans :
D.H.Lawrence. Pax. in Poèmes. trad. J-J Mayoux. Ed. Aubier. 1976.
cité par Oliver Sacks. L'éveil. Sciences humaines H.C. ). Éditions du Seuil. Extrait p. 276
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