"Dans une guerre, la victoire même est une défaite."
Alice Ferney
Augustin Trébuchon, tué le 11 novembre 1918 à 10 h 55 du matin, quelques
minutes avant l'armistice, est considéré comme le dernier soldat
français mort au combat de la Première Guerre mondiale. La mention de
son décès est antidatée au 10 novembre comme pour les autres Français
morts le 11 novembre 1918 car il n'était tout simplement pas possible
de mourir pour la France le jour de la victoire. Est-il possible de
célébrer le silence des armes quand, un siècle plus tard retentissent
tant et plus les déflagrations des missiles, de l'artillerie et des
drones? Sinistre calcul de ces victimes des deux camps tués un jour, une
semaine ou une année trop tôt avant que survienne la seule solution
durable possible à cet interminable conflit, la paix. Aucune guerre
n'est éternelle, mais qu'il est triste de mourir pour rien quelques
minutes avant l’armistice.
Lu dans:
Alice Ferney. Dans la guerre. Actes Sud. 2005. 481 pages
Jean-Dominique Merchet. 11 novembre 1918 : Vrigne-Meuse, la bataille de trop. Libération. 11 novembre 2008
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