" Une traduction est mauvaise quand elle est plus claire, plus intelligible que l'original. Cela prouve qu'elle n'a pas su en conserver les ambiguïtés, et que le traducteur a tranché : ce qui est un crime."
Emil Cioran
Un défi technique, aussi : aux Communautés européennes, il n’existe pas
moins de 552 combinaisons linguistiques possibles traduisant 24 langues
officielles, mais seulement la place pour quinze cabines. Établir la
chorégraphie des quelques centaines d’interprètes est donc un travail de
fourmis et certaines langues agissent comme des « pivots ». L’estonien,
par exemple, sera traduit vers l’anglais, qui sera à son tour interprété
vers toutes les autres langues. Au Parlement, on dit alors qu’on y rit à
trois intervalles différents : ceux qui comprennent la version
originale, ceux qui comprennent la langue pivot, et ceux qui comprennent
la dernière traduction.
Lu dans:
Elodie Lamer. La casa de Babel. Ici, on rit toujours trois fois. Le Soir 4 décembre 2021.
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