01 octobre 2021

Les trains qui se croisent et qu'on ne prendra plus

 

"S'il s'agit d'aller mieux quand on va déjà bien, d'être plus riche, plus fort ou plus beau encore, le monde d'ici a mille réponses en magasin.
Mais s'il s'agit de se sentir bien malgré tout, de vivre en paix avec soi et ses voisins quand le vent souffle fort, quand la vie est lourde, quand soucis et problèmes sont le lot quotidien, les réponses sont rares."  
                        Francis Dannemark
 


Il y a peu, je lui avais demandé conseil  pour donner vie à un livre que je portais en moi de longue date. Il m'envoya un court texte de présentation pour la 4ème de couverture, si beau que j'hésitai un moment de l'associer à mon nom. Le livre est arrivé hier et je le contactai aussitôt pour lui en offrir le premier exemplaire. Ses enfants m'ont annoncé que "papa s'en est allé paisiblement ce matin". Cela ressemble à ces trains ratés de justesse où une main à la fenêtre vous dit adieu. Là où il est, il le lit peut-être, et sourit des lignes amicales qui en ornent la couverture. Bye Francis, je n'aurai plus le plaisir de partager tes sorties de presse dans mon CaféJournal en avant-première, auxquelles tu répondais le lendemain par un smiley. Mais me dire que ce court texte fut peut-être tes dernières lignes me rend heureux.
 



Lu dans:
Francis Dannemark. Une fraction d'éternité. Le Castor Astral. 2005. 96 pages. Extrait p.36

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