"Je me suis regardé dans le miroir : j’ai vu toutes sortes de gens."
Francis Dannemark
On est tous des fils de... mais encore. Et si, à l'image du figuier
des banians dont les branches deviennent des racines, nos vies
n'étaient qu'une longue intrication d'influences successives, compagnons
de route qui furent à la fois semences et nutriments, lumière et pluie,
sentiers ouverts et bordures garde-fous, premiers de cordée et sherpas
de fin de colonne. Demain au lever, regarder son miroir comme une
fenêtre ouverte sur le paysage de notre existence, peuplé d'une longue
traine d'être chers sans lesquels nous ne serions qu'un Mowgli errant
dans la Jungle. Et, prolongeant la rêverie des racines imaginer les
ailes, toutes ces rencontres croisées auxquelles nous avons donné vie
parfois sans nous en rendre compte, des tristes redevenus gais, des
incertains remis sur la route, des enfants rieurs devenus des adultes
lumineux, de grands vieillards angoissés partis sereins. Certains
auteurs ont le don d'écrire dru et de faire de nos miroirs des paysages,
c'est le cas de la citation de ce jour qui traînait dans ma mémoire et
que j'ai retrouvée avec bonheur.
Lu dans:
Francis Dannemark. Les petites voix. Belfond. 2003. 156 pages
Francis Dannemark. Les petites voix. Belfond. 2003. 156 pages
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