15 octobre 2019

Goya et Zweig


"La condition humaine a été atrocement bien représentée par Goya dans l'une des fresques de sa maison du sourd : deux hommes qui se battent au sabre pendant qu'ils s'enfoncent dans des sables mouvants."
                                                                            Jean Loubry
 
L'actualité peut paraître à ce point sinistre qu'on aimerait se réveiller de ce mauvais rêve que constitue la lecture du journal. La littérature regorge de portraits anticipant ces drôles de personnages qui nous gouvernent mais c'est Goya dans sa peinture de la folie qui les résume le mieux. Le Joueur d'échecs de Stefan Zweig lui servirait d’annotation, mais est-ce pertinent d’appeler les échecs un jeu quand on suit la partie entamée cette semaine simultanément dans plusieurs endroits de notre Terre? Certains se trouvent à quelques heures de train de notre pays, et tous leurs chefs d'état ou de gouvernement sans exception furent élus par les voies les plus démocratiques. C'est peut-être ce qui rend le plus triste.


 
Lu dans:
Jean Loubry. Penser contre nature. Aphorismes de philosophie. Presses Universitaires de Louvain. Coll. Petites empreintes. 2018. 74 pages. Extrait pp 23-24.

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