"Il y a ceux qu'on aime une poignée
les fils de soie qui nous retiennent au monde."
Michel Onfray.
Ce matin, il demande à mourir, confronté à un quotidien devenu
trop pénible. Son épouse a une première réaction de colère malheureuse,
puis pleure longuement, silencieusement. Elle ne comprend pas qu'il
puisse envisager de la laisser ainsi seule sur le quai après tant
d'affection apportée à prendre soin de lui. Elle lui redit dans toutes
les langues qu'elle n'est pas prête pour cette décision, temporise,
"encore un moment, juste un moment si possible." Son grand fils unique
est muré dans le silence, un silence qui ne sait que dire et qui est le
contraire précis de l'indifférence. Sa maladie aura duré deux ans,
portée par les meilleurs soins possibles d'une médecine de pointe. Où
qu'on aille sur terre, toute souffrance est unique.
Lu dans:
Michel Onfray. Le deuil de la mélancolie. Laffont. 2018. 128 pages
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