La fleur qui affleure d'entre les pavés,
Un rayon qui raye la patine d'un mur,
Le regard de pitié que nous jette la bête
De somme surchargée, le furtif parfum
Qui nous arrête et nous emplit de regret.
Et tous les cris entendus: cri de l'enfant
Qui a perdu sa mère, ou de la mère
Qui a perdu son enfant, cris des oiseaux
Qui varient selon l'heure, cris de douleur
Ou de plaisir qui tant se ressemblent.
Et l'instant muet qui soudain révèle,
Au-dedans et au-delà de nous,
Trouant le palpitant présent, l'impalpable
Présence qui nous fait dire à voix basse :
«Nous sommes parce que tu es.»
Lu dans :
François Cheng. La vraie gloire est ici. NRF. Gallimard. 2013. 162 pages. Extrait p.44
François Cheng. La vraie gloire est ici. NRF. Gallimard. 2013. 162 pages. Extrait p.44
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