"Nous parlerions de la mer
et des étés lointains
Nous parlerions des déserts
de pays incertains
de Surcouf, des marins
des couchers d'équinoxe
qu'ils ont vu sur les îles
loin d'ici, loin de tout
Nous parlerions de la vie
(elle est là même si tu ne le veux pas)
sans doute de Dieu
parce qu'il n'est pas là
Nous lui dirions ensemble
Qu'on t'a fait tristesse
Qu'on me dit solitude
Mais qu'on a le bonheur
D'être là
Jean-Louis Pestiaux. Apolline.
Belle réflexion sur le bonheur d'être, qui nous fait guetter impatiemment le jour qui se lève, parfois dans un état de souffrance ou de détresse indescriptibles. Comme si à chaque escale répondait un nouvel horizon. A vingt ans on rêve d'Amérique, à quatre-vingt d'arriver chez le fleuriste du bas de la rue. Le désir est pareil.
Lu dans :
Jean-Louis Pestiaux. L'hiver est là. Edilivre. 2018. 60 pages. Extrait p. 45
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