"Pour le dire d'une formule qui n'est plaisante qu'en apparence: en partant pour Saint Jacques je ne cherchais rien, et je l'ai trouvé. (..) A la multitude des pensées qui ont poussé à prendre la route, se substitue la simple évidence de la marche. On est parti, voila tout."
Jean-Christophe Rufin
"Si les merveilles du chemin existent bien, elles ne sont pas permanentes. Il faut les chercher, certains diront les mériter. On n'a pas en permanence sur les lèvres le sourire extatique du sahdou indien. On grimace, peine, jure, se plaint et c'est sur ce fond de petites misères permanentes qu'on accueille de temps en temps le plaisir, d'autant plus apprécié qu'il est inattendu, d'une vue splendide, d'un moment d'émotion, d'une rencontre fraternelle." (id)
Aucune expérience n'est strictement superposable, mais ce qui m'est donné d'écouter à distance quand arrive le moment de l'étape de ma pèlerine recoupe ci et là des récits similaires. Alors pourquoi se priver de les citer, feuilletant les pages comme d'autres alignent les pas? Ce soir étape à Moissac (Tarn-et Garonne), superbe monastère roman avec cloître, dont je partage l'émotion en confrontant le récit téléphonique aux paysages de Wikipedia.
Lu dans:
Jean-Christophe Rufin. Immortelle randonnée. Compostelle malgré moi. Ed Guerin. 2013. 258 pages.
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