"Il faut être joyeux pour être un bon médecin. J'entends par joyeux: porter l'espérance au fond des yeux."
Richard Bohringer
L'auteur arrive aux Urgences un soir sous la pluie. Il a connu la
dépression, une vie marquée par la souffrance, un père soldat
allemand, une mère légère, l'errance urbaine, l'alcool, les femmes.
La fièvre le fait délirer et la phrase "traîne pas trop sous la
pluie" revient sans arrêt. Il se croit sur un bateau dans la tempête
et prend l'infirmier pour un grand singe. Quand la fièvre s'apaise,
il a besoin d'écrire, évoque ce qu'il en
attend de la personne qui le prend en charge. L'aspiration au bonheur se prescrirait-elle donc, plus
efficace que les perfusions? Porter l'espérance au fond des yeux
pour qui touche le fond ne guérit peut-être pas de la perte de la
santé physique, mais peut rendre du sens à une vie considérée comme perdue.
Lu dans:
Richard Bohringer. Traîne pas trop sous la pluie. Flammarion. 2009. 169 pages.
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