"Maintenant les années ont passé
Et j'ai des jours heureux
Mais il suffit d'un parfum
D'un air et ..
Mon coeur se serre
Parfois d'aller dans les rues d'avant
Tu sais mon coeur se fend
Souffrir de se souvenir
Voilà le délice
Et je chante la douleur exquise
Du temps, du temps qui glisse
Souvent de fermer les yeux
De partir autrefois
Ça me rend malheureux
Et heureux à la fois
Comprenez-ça
Ainsi la joie et les sourires
Sont aux larmes mêlés
Souffrir de se souvenir
Voilà le délice
Et je chante la douleur exquise
Du temps, du temps qui glisse."
Souffrir de se souvenir. Alain Souchon, Laurent Voulzy
Leurs visages, rires et pleurs mêlés, sont autant de paysages. Nos
petits-enfants déroulent à nos pieds le futur et nous ramènent en même
temps des brassées d'images passées, de jeux retrouvés, de livres de
contes, de vagues, du vent, du sable, du chocolat chaud moustachant les
lèvres, des granulés au chocolat tombant du pain en pistes de fourmis
sur la nappe. Ils investissent le temps présent avec une telle
légitimité qu'insensiblement nous devenons des occupants du balcon, des
guetteurs de signes ou de souvenirs. Se méfier de la nostalgie, ce
sentiment si doux pour le passé, si aigre pour l'avenir.
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