"Il faut savoir se faire nuit pour éprouver l’étoilement du ciel intérieur."
C.G. Guez Ricord (1948-1988)
Né à Marseille, où il a vécu jusqu'à sa mort prématurée, Guez-Ricord
incarne
certainement le poète maudit de la fin du XXème siècle, à la croisée
de
Gérard de Nerval et Antonin Artaud. Comme eux, génie effervescent
aux propos et vociférations parfois dispersées à tous les vents, d'une
écriture parfois hermétique et difficile à l'image de sa souffrance
mentale, il connaîtra des
séjours en asile psychiatrique, des périodes de délire, mais aussi,
archange, la capacité par l'écriture de se sauver provisoirement.
Sa superbe réflexion sur la nuit et le ciel intérieur étoilé n'en
acquiert que plus de signification. Pareils à ces étoiles mortes dont on
aperçoit le scintillement de longues années après qu'elles se soient
éteintes, ses écrits ont continué lentement, depuis sa mort prématurée,
de paraître sous la direction de son exécuteur testamentaire le poète
Bernar Mialet.
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