le reflet de la lune
qui habite l'eau
au creux d'une main
réel? irréel?
j'ai été cela au monde
l'eau s'égouttant de mes mains
trouble la clarté
du puits de la montagne,
sans être lassés l'un de l'autre
il a pourtant fallu se séparer
Dernier poème de Ki no Tsurayuki (Japon, 872-945)
Ecrits à la première personne, ces courts poèmes me parlent
particulièrement en cette fin de semaine. Les questions que se pose
l'homme transcendent les époques et les continents. On y revient
inlassablement quand s'apaise le bruit de fond de notre surinformation
permanente.
Lu dans :
Jacques Roubaud. Mono No Aware, le sentiment des choses. Gallimard. NRF. 1970. Extrait p.232
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