"Déguisé en feuilles dans le haut cerisier
un loriot improvise une cavatine d'été
Je guette son envol après l'accord final
rire de lumière jaune vif aigu
mais le rusé s'esquive sans que j'aie pu le voir
et ne nous laisse que le souvenir de
sa chanson déjà évaporée dans le soleil."
Claude Roy
Le tumulte et la médiatisation extrême des accidents et tueries me  saoulent, comme  d'ininterrompues funérailles. L'émotion serait-elle  devenue un marché, le respect de la paix des  morts et de leurs proches  une incongruité? Soudain me parvient le chant d'un oiseau inconnu revenu  au jardin, invisible mais présent. La musique de l'oiseau, la lumière à  profusion d'un printemps renaissant, une légèreté dans l'air qui me  donne des envies de vivre: sans honte aucune, voilà les nouvelles que ce  jour il me plaît à entendre. 
Lu dans:
Claude Roy. A la lisière du temps. Gallimard. NRF. 1984. 205 pages. Extrait p.83
 
 
1 commentaire:
Je vous remercie pour vos mots dans lesquels je me retrouve pleinement.
Belle journée à vous,
Bénédicte
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