"J'ignore l'image que je donne de moi au monde, mais à mes propres yeux j'ai l'impression d'avoir toujours été un garçon jouant au bord de la mer, se divertissant du galet tout lisse ou du coquillage plus joli que d'ordinaire qu'il trouve de loin en loin, alors que le grand océan de la vérité s'étend devant lui, inexploré".Isaac Newton
On retrouve la page blanche de l'adolescence, évoquée il y a quelques jours. Entre un improbable jamais tout-à-fait impossible et un réel jamais vraiment ordinaire, l'être humain se construit une existence. Le galet poli au creux de la main lui sert de certitude, l'infini de la mer le fait rêver. Faute d'un destin, il lui reste la possibilité de se construire le récit d'une vie à cheval sur le rêve et la réalité, et de le rendre convaincant. Certains y réusissent mieux que d'autres.
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La phrase de Newton sert d'épitaphe au roman "Ne plus jamais dormir" de WF Hermans, 1966. Trad. du néerlandais par Daniel Cunin, Gallimard, 2009.
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