"Je suis étendue là toute seule, enroulée dans les plis sombres de la nuit, de l'ennui, de la captivité, et cependant mon coeur bat d'une incompréhensible joie intérieure. Et je souris à la vie dans l'ombre de mon cachot."
Rosa Luxembourg.
L'année tourne sa dernière page. Comme l'écrit un poète "hier s'en fut , demain n'est pas encore là, aujourd'hui s'en va sans s'arrêter un instant: nous sommes un fut et un sera. (Quevedo)". C'est le moment de feuilleter distraitement les rétrospectives d'une année, d'une décennie. L'actualité nous apprend qu'Obama a été brûlé en effigie à Lahore, que 90 millions de SMS vont s'échanger ce soir sous les lampions, que Johnny entame un procès, que le créateur de Barbie n'était qu'un pervers rêvant d'immortaliser une call-girl. Et soudain surgit ce court entrefilet narrant qu'un épagneul, perdu il y a trois ans par ses maîtres dans le Gers, est revenu à la maison la semaine passée , fourbu, crasseux mais jappant à en perdre haleine. Notre quotidien s'en trouve soudain embelli, pareil à la boîte mythique de Pandore laissant s'échapper un à un les papillons des passions humaines et ne laissant s'envoler en dernier que le plus fort : l'espérance.
Je vous souhaite une bonne année 2010
CV.
CV.