Entre café et journal, une pensée

Minimes, citations et poésie du quotidien

21 décembre 2025

Le point zéro


"Attendre l’aube
pour épier les rues
qui se réveillent." 


Le solstice d'hiver n'est pas seulement un calcul d'astrophysique: c'est une respiration profonde de la nature, un instant de bascule. Il faut Imaginer une balançoire au point le plus haut de sa course, cet instant d'immobilité parfaite avant qu'elle ne reparte dans l'autre sens, le solstice est ce point zéro. Tout ce qui devait décliner a décliné, le jour de la plus grande vulnérabilité de la nature est aussi celui de sa plus grande promesse. Demain, nous gagnerons quelques secondes, puis quelques minutes. Ce n'est pas encore visible à l'œil nu mais le mouvement est amorcé, l''espoir vient se loger dans le creux de l'hiver. On sait que, quoi qu'il arrive, le plus long de l'obscurité est derrière nous. Moment privilégié pour choisir un projet qu'on laissserait grandir avec la lumière retrouvée. Le solstice nous rappelle également que la lumière ne revient jamais par fracas, mais par la répétition patiente de petits pas vers l'aube. 

Publié par Carl Vanwelde à 21.12.25 Aucun commentaire:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest

20 décembre 2025

Miroir de la nuit qui vient

 

"Une triperie, deux pierres
Trois fleurs, un oiseau
Vingt-deux fossoyeurs, un amour
Le raton laveur, une madame untel
Un citron, un pain
Un grand rayon de soleil."   
                            Jacques Prévert. Inventaire. 


Notre table de nuit nous révèle. Minimaliste comme celle d'une religieuse Servante des Pauvres (un missel et un chapelet), ou port d'attache avant le grand départ pour la nuit, elle rassemble ce qui nous rassure avant de larguer les amarres. Vu cette semaine, un iventaire à la Prévert d'une tablette de nuit bien représentative, petite architectrure fragile qui veille sur notre sommeil: un réveil, une télécommande, un smartphone, un mouchoir en papier froissé, une croix de Taizé, un petit objet rose en forme d’animal stylisé, plusieurs boîtes de médicaments, un tube de pommade, un stick pour les lèvres, un spray nasal, un petit pot de crème réparatrice, trois paquets de mouchoirs en papier, un spray nettoyant, un petit cactus, un échantillon de Nivea. La vigilance discrète de celui qui sait que la nuit est parfois un terrain médical. La table de nuit est une géographie intime où chaque objet sait pourquoi il est là, protecteur et préventif, à portée de main, permettant de s'abandonner au sommeil sans renoncer à la veille.  


Lu dans:
Jacques Prévert. Inventaire. Paroles. Éditions du Point du Jour, réédité par Gallimard. 1946

Publié par Carl Vanwelde à 20.12.25 Aucun commentaire:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest

17 décembre 2025

Ode contre le désenchantement


"Derrière la saleté
S'étalant devant nous
Derrière les yeux plissés
Et les visages mous
Au-delà de ces mains
Ouvertes ou fermées
Qui se tendent en vain
Ou qui sont poing levé
Plus loin que les frontières
Qui sont de barbelés
Plus loin que la misère
Il nous faut regarder

Il nous faut regarder
Ce qu'il y a de beau
Le ciel gris ou bleuté
Les filles au bord de l'eau
L'ami qu'on sait fidèle
Le soleil de demain
Le vol d'une hirondelle
Le bateau qui revient

Par delà le concert
Des sanglots et des pleurs
Et des cris de colère
Des hommes qui ont peur
Par delà le vacarme
Des rues et des chantiers
Des sirènes d'alarmes
Des jurons de charretiers
Plus fort que les enfants
Qui racontent les guerres
Et plus fort que les grands
Qui nous les ont fait faire

Il nous faut écouter
L'oiseau au fond des bois
Le murmure de l'été
Le sang qui monte en soi
Les berceuses des mères
Les prières des enfants
Et le bruit de la Terre
Qui s'endort doucement
                        Jacques Brel 


A notre petite échelle on ne changera pas la marche du monde, mais il nous est possible d'entretenir la révolte contre le désenchantement. Chaque jour nous fait croiser des personnes, des initiatives, des petits bonheurs vraiment exceptionnels mais invisibles. Les débusquer pour nous aider à grandir et à croire en un avenir heureux constitue une belle discipline de vie. 


Lu dans: 
Jacques Brel. Il nous faut regarder. 1954. PHILIPS N°1. 33 tours 25 cm. Enregistré le 15 février 1954 avec un orchestre dirigé par André Grassi. 
Ecouter : https://www.youtube.com/watch?v=bBaF6JYx7TM 

Publié par Carl Vanwelde à 17.12.25 Aucun commentaire:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest

16 décembre 2025

Sagesse de Cassandre

"Cassandre avait toujours raison, soit parce que ses prédictions se sont réalisées, soit parce que celles-ci ont permis d’éviter la catastrophe."  
                                Arnaud Leparmentier


Soudain nous revient à la mémoire le récit mythologique de Cassandre prédisant la chute de Troie face au cheval de bois. Personne ne l'écoute, provoquant la chute de la forteresse.. Inversément, si ses alertes avaient été suivies, la ville aurait été sauvée, rendant sa clairvoyance inutile aux yeux des sceptiques. Paradoxe de la prévention : une intervention réussie efface la preuve de son nécessité.​  Difficulté bien connue en médecine où la réussite d'une vaccination de masse est source fréquente de quolibets sur son inutilité et de réticences lors de campagnes ultérieures. 


Lu dans:  
Arnaud Leparmentier. Le chercheur Nate Soares prévoit la fin de l’humanité. Le Monde. 14 décembre 2025. 

Publié par Carl Vanwelde à 16.12.25 1 commentaire:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest

13 décembre 2025

Réflexion sur le bonheur

 ' Le commencement du bonheur, c'est de renoncer aux plaisirs qui ne font pas plaisir." 
                        Claude Roy

                                



En d'autres temps, ç'aurait pu être un beau sujet de dissertation. On aurait dévelopé le thème du renoncement choisi, du bonheur, du plaisir, de ce qui est instantané et durable, de la peur irraisonée de l'ennui ou de la poursuite de ce qui brille au dépens de ce qui réchauffe. On aurait conclu  sur l'abandon des satisfactions qui encombrent pour laisser de la place à ce qui construit. Est-on encore là-dedans dans notre effervescence actuelle? La réflexion de Claude Roy, toute belle fut-elle, sent la cire dont on enduit le chêne, meubles faits pour durer mais qu'on ne parvient plus à vendre. ,   


Lu dans:
Claude Roy. La fleur du temps. 1983-1987. NRF. Gallimard. 1988. 356 pages. Extrait p.218

Publié par Carl Vanwelde à 13.12.25 Aucun commentaire:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest

10 décembre 2025

Du pouvoir de la musique

 "Une étude publiée en août dernier dans la revue américaine PNAS ( Proceedings of the National Academy of Sciences) a analysé des chants venus des quatre coins du monde : inuits, touaregs, balinais… et trouvé des traits acoustiques communs. Pas des paroles : des rythmes, des intonations, des modulations. La preuve que, peu importe la langue, le continent, la météo ou l’histoire coloniale, qu’on chante dans le désert ou sur la banquise, il y a un alphabet commun. Le chant est une grammaire partagée de l’espèce humaine. Un métalangage.". 
                                                    Julie Huon

                                        


Comme le prolonge Julie Huon dans sa réflexion sur la musique,  faire chanter un groupe d’inconnus est l’ icebreaker le plus efficace au monde. "Tu prends 200 personnes, tu leur files trois refrains, et tu obtiens une cohésion instantanée. Pourquoi ? Parce qu’on calibre sa respiration sur celles et ceux qui sont à côté. Parce que le rythme cardiaque s’aligne. Parce que ça relâche des endorphines. On devient un petit morceau de chœur, bricolé à l’arrache, sans CV ni prise de parole. On ne s’est pas parlé. On s’est accordé.  



Lu dans: 
Julie Huon. Nous sommes des animaux  à chant chaud . Le Soir 9 décembre 2025.

Publié par Carl Vanwelde à 10.12.25 Aucun commentaire:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest

08 décembre 2025

Sagesse d'Horace

 



"C'est d'âme qu'il faut changer, non de climat. '
                    Horace

                            



Prévisions pour ce lundi. 

Aujourd'hui, le ciel sera partiellement à souvent très nuageux avec parfois quelques faibles pluies ou ondées. Cet après-midi, les précipitations pourraient toutefois devenir plus marquées. Le vent de sud à sud-ouest sera modéré.  L'agriculteur aux terres desséchées  se réjouit , espérant que la pluie augmente. Et vous? 


Lu dans:
Sénèque. Lettres à Lucilius. 


Publié par Carl Vanwelde à 8.12.25 Aucun commentaire:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest

06 décembre 2025

Laissez-moi mes rêves

 " Personne ne sait vraiment à quoi il ressemblait, ni s’il a fait tout ce qu’on lui prête, mais chaque 6 décembre, la moitié de l’Europe mange des spéculoos à son effigie et va se coucher en déposant une carotte pour l’âne à côté d’un petit verre de vin (pour les parents mais chut.) "   
                            Julie Huon

                                   



Un de nos petits-enfants, le moins naïf de tous malgré les apparences, fit mine de croire à Saint-Nicolas juqu'à un âge avancé, récoltant ainsi chaque année le bénéfice du rêve en monnaie-cadeaux sonnante et trébuchante.  Et si Saint-Nicolas existait encore, non pas celui des vitrines, mais celui qui marche doucement dans la neige, les bottes mouillées de songes, et qu’on nous avait simplement convaincus du contraire pour que le monde paraisse plus raisonnable, moins enchanté, moins fragile ? Et si tout cela était vrai, vraiment vrai, mais que nous vivions comme des adultes éveillés dans un rêve trop étroit, un rêve où l’on a rangé l’émerveillement au grenier avec les vieux jouets et les lettres jamais envoyées ? Et si Saint-Nicolas n'était pas un mensonge destinés aux enfants mais une part de réel que nous aurions désapprise comme on oublie une langue maternelle en grandissant. Et si réveillés nous comprenions soudain que nous ne rêvions pas du tout mais revenions simplement à l’endroit du monde où l’on croit encore que tout peut arriver.  

Je vous souhaite une bonne Saint Nicolas.



Lu dans:
Julie Huon. Saint-Nicolas : fiction, folklore et spéculoos. Le Soir du 6 décembre 2025

Publié par Carl Vanwelde à 6.12.25 Aucun commentaire:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest

05 décembre 2025

Mon désordre m'appartient

 "Un beau désordre vaut mieux qu'une inerte ordonnance'" 
                        Eugène Savitskaya

                          


Un beau désordre raconte toujours une histoire, et on y retrouve même parfois quelque chose par hasard. Découvrir l'habitat d'une famille est révélateur de son mode de fonctionnement, de même que l'agencement d'une chambre décrit davantage son occupant que de longs récits. Et que dire des mêmes lieux si on y pénètre de nuit: cette fois c'est l'inconscient qu'on découvre, et tout ce qui fait les petits secrets. 


Lu dans: 
Eugène Savitzkaya. Marin mon coeur. Editions de Minuit. 2010. 96 pages

Publié par Carl Vanwelde à 5.12.25 Aucun commentaire:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest

04 décembre 2025

Ô vous, frères humains

 "Je suis resté le naïf de mes dix ans. Mais je dois leur dire ce que je sais et advienne que pourra de ma folie. Ô vous, frères humains, connaissez la joie de ne pas haïr."
                                Albert Cohen

                     


En 1972, pressentant sa mort, Albert Cohen livre ce qui restera un de ses meilleurs textes sur ces aberrations monstrueuses que sont le racisme et la xénophobie.  En première hier soir sur la scène du Public, Bernard Cogniaux en conteur prodigieux nous emporte par les chemins de l’enfance, sur les traces du petit Albert, dans les rues de Marseille. Tour à tour lyrique empathique, sarcastique, fort, tendre, érudit, mais jamais désespéré, il nous envoûte par une parole intelligente et généreuse, profonde et juste, qui ne surjoue jamais. Moment suspendu dont on ne perd pas une miette. A la fois hors du temps, et hélas si actuel. 
Y repensant ce matin, je m'interroge néanmoins. La haine de l'autre, à la source de tous les pogroms, massacres, déportations de masse, dont l'oeuvre d'Albert Cohen s'inspire, est-elle propre à l'être humain, ou aux circonstances?  Si présente dans divers foyers de notre monde actuel, à l'origine de tant d'horreurs, je ne retrouve guère cette haine dans la variété des habitants de nos quartiers et des patients que je vois chaque jour. Suis-je à ce point aveugle et sourd, ou l'extrême diversité de l'immigration dans nos communes, sans pour autant secréter un "amour infini du prochain" (comme le moque d'ailleurs l'auteur lui-même), empêche-t-elle que se fixent les animosités sur un seul groupe-cible?  Le duo Cohen/Cogniaux ne donne pas de réponse à cette interrogation, et il n'y en a sans doute pas.


Lu dans: 
Albert Cohen. Ô vous, frères humains. Gallimard 1988. 212 pages. 

Publié par Carl Vanwelde à 4.12.25 Aucun commentaire:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest

03 décembre 2025

La part de l'ombre

  "A un éclat superficiel et glacé, nous avons toujours préféré les reflets profonds, un peu voilés; soit, dans les pierres naturelles aussi bien que dans les matières artificielles, ce brillant légèrement altéré qui évoque irrésistiblement les effets du temps. "Effets du temps", voilà certes qui sonne bien mais, à vrai dire, c'est le brillant que produit la caresse des mains. Les Chinois ont un mot pour cela, "le lustre de la main, 手泽 ou shǒuzé", alors que les Japonais disent l'"usure" : le contact des mains au cours d'un long usage, leur frottement, toujours pratiqué aux mêmes endroits, produit avec le temps une imprégnation grasse. [...] Contrairement aux Occidentaux qui s'efforcent d'éliminer radicalement tout ce qui ressemble à une souillure, les Extrême-Orientaux la conservent précieusement, et telle quelle, pour en faire un ingrédient du beau."

                                Junichirô Tanizaki



Dans un essai sur l'esthétique japonaise, publié en 1933, Junichirô Tanizaki défend une esthétique de la pénombre comme réaction à l'esthétique occidentale où tout est éclairé. Il revendique la patine des objets en opposition au culte du neuf et du llisse cher à l'Occident.  Et par extension lla trace laissée par la main, l'empreinte produite par le contact prolongé d’une personne chère ou d'un ancêtre, ainsi que les ridules d'un visage qui a vécu.  On sort de l'esthétique pour rejoindre une réflexion plus subtile sur nos vies.


Lu dans:
Junichirô Tanizaki, René Sieffert (Traducteur). Eloge de l'ombre . Verdier. 2011. 90 pages  

Publié par Carl Vanwelde à 3.12.25 Aucun commentaire:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest

01 décembre 2025

Ne touchez pas au p'tit Jésus

 

"Mon Dieu, Seigneur, quelle affaire!
C' t' un bia p'tit effant, savous, c'ti-là!
Oh, le p'tit Jésus, te rappelles tu?
Mais il a toute changée sa tête
Note bien, ça dépend des églises
Tu vas le voir dans une église
Il n'est pas le même que dans l'autre, sais tu
Faut croire que des p'tits Jésus
Mais il y en a autant qu'il y a d'églises."
                        Julos Beaucarne  
Le Petit Jésus.1974



Quelle affaire effectivement! La nouvelle crèche de la Grand-place de Bruxelles suscite davantage de commentaires que l'arrêt de notre quatrième centrale atomique. Nos édiles s'en mordent les doigts: peut-être aurait-il été plus simple de rabibocher quelque peu l'ancienne avec quelques bouts de bois et de la corde, attendant qu'elle s'écroule définitivement. Tout changement fait peur; et ce qu'on recherche n'est pas de retrouver une crèche, mais des souvenirs d'enfance, même rapiécés. Une réparation de bric et de broc  aurait même quelque chose de rassurant: "Icoryable comme elle tient, malgré toutes ces années, c'est comme nous au fond." 

Publié par Carl Vanwelde à 1.12.25 Aucun commentaire:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest
Articles plus récents Articles plus anciens Accueil
Inscription à : Commentaires (Atom)

Rechercher dans ce blog

Contactez-moi

Nom

E-mail *

Message *

Qui êtes-vous ?

Ma photo
Carl Vanwelde
Afficher mon profil complet

Archives du blog

  • ▼  2025 (175)
    • ▼  décembre (12)
      • Le point zéro
      • Miroir de la nuit qui vient
      • Ode contre le désenchantement
      • Sagesse de Cassandre
      • Réflexion sur le bonheur
      • Du pouvoir de la musique
      • Sagesse d'Horace
      • Laissez-moi mes rêves
      • Mon désordre m'appartient
      • Ô vous, frères humains
      • La part de l'ombre
      • Ne touchez pas au p'tit Jésus
    • ►  novembre (11)
    • ►  octobre (17)
    • ►  septembre (21)
    • ►  juin (23)
    • ►  mai (10)
    • ►  avril (17)
    • ►  mars (21)
    • ►  février (20)
    • ►  janvier (23)
  • ►  2024 (163)
    • ►  décembre (20)
    • ►  novembre (16)
    • ►  octobre (17)
    • ►  septembre (22)
    • ►  juillet (1)
    • ►  juin (17)
    • ►  mai (17)
    • ►  avril (17)
    • ►  mars (10)
    • ►  février (11)
    • ►  janvier (15)
  • ►  2023 (170)
    • ►  décembre (17)
    • ►  novembre (16)
    • ►  octobre (20)
    • ►  septembre (19)
    • ►  juin (18)
    • ►  mai (11)
    • ►  avril (23)
    • ►  mars (16)
    • ►  février (15)
    • ►  janvier (15)
  • ►  2022 (187)
    • ►  décembre (16)
    • ►  novembre (18)
    • ►  octobre (21)
    • ►  septembre (22)
    • ►  juillet (2)
    • ►  juin (18)
    • ►  mai (18)
    • ►  avril (18)
    • ►  mars (17)
    • ►  février (19)
    • ►  janvier (18)
  • ►  2021 (226)
    • ►  décembre (21)
    • ►  novembre (20)
    • ►  octobre (24)
    • ►  septembre (16)
    • ►  août (25)
    • ►  juin (18)
    • ►  mai (21)
    • ►  avril (20)
    • ►  mars (24)
    • ►  février (18)
    • ►  janvier (19)
  • ►  2020 (225)
    • ►  décembre (21)
    • ►  novembre (22)
    • ►  octobre (21)
    • ►  septembre (26)
    • ►  juin (24)
    • ►  mai (22)
    • ►  avril (26)
    • ►  mars (21)
    • ►  février (18)
    • ►  janvier (24)
  • ►  2019 (210)
    • ►  décembre (19)
    • ►  novembre (21)
    • ►  octobre (25)
    • ►  septembre (23)
    • ►  juin (19)
    • ►  mai (23)
    • ►  avril (18)
    • ►  mars (24)
    • ►  février (21)
    • ►  janvier (17)
  • ►  2018 (235)
    • ►  décembre (19)
    • ►  novembre (26)
    • ►  octobre (20)
    • ►  septembre (25)
    • ►  juillet (12)
    • ►  juin (23)
    • ►  mai (25)
    • ►  avril (13)
    • ►  mars (26)
    • ►  février (23)
    • ►  janvier (23)
  • ►  2017 (246)
    • ►  décembre (24)
    • ►  novembre (26)
    • ►  octobre (20)
    • ►  septembre (25)
    • ►  juillet (24)
    • ►  juin (15)
    • ►  mai (26)
    • ►  avril (22)
    • ►  mars (23)
    • ►  février (21)
    • ►  janvier (20)
  • ►  2016 (244)
    • ►  décembre (20)
    • ►  novembre (29)
    • ►  octobre (27)
    • ►  septembre (23)
    • ►  août (1)
    • ►  juillet (2)
    • ►  juin (24)
    • ►  mai (26)
    • ►  avril (23)
    • ►  mars (19)
    • ►  février (25)
    • ►  janvier (25)
  • ►  2015 (246)
    • ►  décembre (21)
    • ►  novembre (24)
    • ►  octobre (23)
    • ►  septembre (25)
    • ►  août (1)
    • ►  juillet (10)
    • ►  juin (25)
    • ►  mai (27)
    • ►  avril (14)
    • ►  mars (27)
    • ►  février (24)
    • ►  janvier (25)
  • ►  2014 (249)
    • ►  décembre (22)
    • ►  novembre (27)
    • ►  octobre (24)
    • ►  septembre (26)
    • ►  août (1)
    • ►  juin (29)
    • ►  mai (29)
    • ►  avril (18)
    • ►  mars (30)
    • ►  février (14)
    • ►  janvier (29)
  • ►  2013 (275)
    • ►  décembre (21)
    • ►  novembre (27)
    • ►  octobre (27)
    • ►  septembre (26)
    • ►  juillet (7)
    • ►  juin (29)
    • ►  mai (30)
    • ►  avril (24)
    • ►  mars (32)
    • ►  février (26)
    • ►  janvier (26)
  • ►  2012 (250)
    • ►  décembre (22)
    • ►  novembre (20)
    • ►  octobre (29)
    • ►  septembre (26)
    • ►  juin (30)
    • ►  mai (30)
    • ►  avril (24)
    • ►  mars (27)
    • ►  février (21)
    • ►  janvier (21)
  • ►  2011 (232)
    • ►  décembre (27)
    • ►  novembre (24)
    • ►  octobre (25)
    • ►  septembre (24)
    • ►  août (1)
    • ►  juillet (1)
    • ►  juin (27)
    • ►  mai (27)
    • ►  avril (20)
    • ►  mars (17)
    • ►  février (22)
    • ►  janvier (17)
  • ►  2010 (193)
    • ►  décembre (16)
    • ►  novembre (21)
    • ►  octobre (28)
    • ►  septembre (22)
    • ►  juin (21)
    • ►  mai (16)
    • ►  avril (9)
    • ►  mars (22)
    • ►  février (22)
    • ►  janvier (16)
  • ►  2009 (190)
    • ►  décembre (13)
    • ►  novembre (16)
    • ►  octobre (19)
    • ►  septembre (10)
    • ►  août (10)
    • ►  juillet (11)
    • ►  juin (13)
    • ►  mai (20)
    • ►  avril (16)
    • ►  mars (32)
    • ►  février (22)
    • ►  janvier (8)
  • ►  2008 (167)
    • ►  décembre (13)
    • ►  novembre (22)
    • ►  octobre (13)
    • ►  septembre (20)
    • ►  août (2)
    • ►  juillet (1)
    • ►  juin (23)
    • ►  mai (12)
    • ►  avril (9)
    • ►  mars (16)
    • ►  février (19)
    • ►  janvier (17)
  • ►  2007 (190)
    • ►  décembre (13)
    • ►  novembre (9)
    • ►  octobre (17)
    • ►  septembre (23)
    • ►  août (9)
    • ►  juin (10)
    • ►  mai (22)
    • ►  avril (21)
    • ►  mars (22)
    • ►  février (17)
    • ►  janvier (27)
  • ►  2006 (257)
    • ►  décembre (14)
    • ►  novembre (19)
    • ►  octobre (24)
    • ►  septembre (26)
    • ►  août (26)
    • ►  juillet (8)
    • ►  juin (9)
    • ►  mai (25)
    • ►  avril (24)
    • ►  mars (24)
    • ►  février (27)
    • ►  janvier (31)
  • ►  2005 (106)
    • ►  décembre (22)
    • ►  novembre (29)
    • ►  octobre (25)
    • ►  septembre (30)

Le blog de Maurice Einhorn

  • https://mauriceeinhorn.blogspot.com/
Thème Simple. Images de thèmes de Storman. Fourni par Blogger.