"Ce pont, il a chuchoté, c'est la mort de la poésie. [...] C'est pas rien, une île... C'est un bout de terre planté au milieu de l'océan. Un caillou peut-être, mais avec la mer autour. Un truc magique, un endroit d'où tu ne peux pas te barrer comme ça, juste sur un coup de tête. Et même pour la rejoindre d'ailleurs ! Une île, ça se mérite. Faut prouver qu'on est digne de l'atteindre, faut être à la hauteur. [...] Si tu construis un pont, tu détruis tout, non ? Moi, je dis que tu la tues, cette île. "
Martin Dumont
Comme l'auteur de "Tant qu'il reste des îles", les ponts me fascinent.
Tout ce qu’ils représentent en termes de liens, d’abolissement des
frontières et des barrières. Et qui, en même temps, détruisent la magie
des îles tenant à leur inaccessibilité. Nous sommes tout à la fois des
îles rêvant du continent, et des continentaux s'imaginant gardiens de
phare. Des marins qui selon les jours rêvent du port mais aussi du
large. Nous sommes les gens, dans toute leur complexité, leurs réactions
face aux épreuves, mais surtout les relations qu’ils nouent entre eux.
Qui rêvent d'être seuls, mais ensemble.
Lu dans:
Martin Dumont. Tant qu'il reste des îles. Les Avrils. 2021. 240 pages
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