"Dans notre enfance, on nous servait au petit déjeuner comme au goûter, pour teinter notre lait, le second passage du café qu'on appelait du café faible.
Ne peut-on penser qu'il existe aussi des passions du second passage, des passions faibles ? Moins exaltantes, moins affolantes, exaspérantes, énervantes que les fortes, mais capables de donner un petit coup de fouet, lorsqu'il le faut."
Pierre Hebey
La passion amoureuse l'a quitté, l'argent lui manque pour les
tables étoilées, les grands concerts, les lointains voyages. Désormais
il bouquine, il chine, il apprécie la table accueillante des brasseries
et l'amitié gratuite des vieux amis. Il ressent un étrange sentiment de
bonheur, qu'il ne connaissait guère quand il flambait.
Lu dans :
Pierre Hebey. Le goût de l'inactuel. NRF. Gallimard. 1998. 222 pages. Extrait p.465
Pierre Hebey. Le goût de l'inactuel. NRF. Gallimard. 1998. 222 pages. Extrait p.465
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