"Chez nous, il n'y a que du chêne. Tout est marron foncé. Pépé dit que c'est beau parce que c'est du bois noble. Moi. je trouve ça moche. Et puis chez nous, tout est recouvert, protégé. Sur les canapés, il y a des couvertures. Sur les fauteuils, il y a des couvertures. Et sur toutes les tables, des nappes C'est comme si notre maison avait quelque chose à cacher."
Valérie Perrin
Une époque dont ceux qui eurent des grands-parents se
souviennent sans doute. L'horloge du salon "qui dit oui, qui dit
non et puis qui nous attend", l'odeur du café de 16 heures qui
percole, avec un biscuit Delacre dans sa sous-tasse de faïence de
Delft. La grille du jardinet bien fermée ("on ne sait jamais avec
tous ces brigands"). Et dans la maison assoupie, un animal
domestique qui tient lieu de gardien du temple. Images de jadis
qui remontent à la surface, d'un temps où les pendules se
remontaient à la main et où pour nous, enfants, "tous les adultes
étaient vieux (V.Perrin)" après 50 ans .
Lu dans:
Valérie Perrin. Les oubliés du dimanche. Le Livre de Poche. 2017. 416 pages.
Valérie Perrin. Les oubliés du dimanche. Le Livre de Poche. 2017. 416 pages.
Jacques Brel. Les vieux. 1963
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