"Promettez le bonheur, vous ferez un malheur."
S. Bouadi et S. Dourver
Pour les éditeurs, le bonheur représente le meilleur des argument de vente, et on le comprend. Pour refaire surface quand on a perdu ses clés, son travail, sa femme, son logement et son système immunitaire, choisirez-vous le "Guide pour dépressifs chroniques" ou les pensées du Dalaï-Lama, un recueil de contes taoïstes, un guide du bien-être et du développement personnel ou un traité qui réactualise l’idée millénaire du vide parfait ? Promettez le bonheur, vous ferez un malheur.
Encore faut-il définir de qu’est le bonheur. Il se raconte que le facétieux philosophe et mathématicien Ludwig Wittgenstein s’amusait à soumettre à ses élèves des jeux de logique et de langage : « Définissez-moi la couleur bleue sans me la montrer. » Ainsi démontrait-il qu’il est impossible de définir la couleur bleue alors que tout le monde la connaît. Le bonheur, c’est l’inverse, tout le monde est capable de le définir, mais personne n’est capable d'en transmettre la recette: il échappe à ceux qui s'échinent à se l'approprier et à l'inverse les gens heureux paraissent ne pas l'avoir cherché. Rien n'est simple.
Lu dans:
Samir Bouadi, Sébastien Dourver Les sept principes de ceux qui n'en ont aucun. Pygmalion. 2018. 203 pages.
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