Ce qu'il trouve le plus beau, le plus saisissant, ce sont toutes ces choses qui fondent, qui coulent, qui ruissellent, qui brûlent, qui dégèlent, qui s'éteignent, qui se cachent, qui s'évanouissent, ces choses qu'on ne peut regarder très longtemps, qui ne se répètent pas, qui n'arrivent qu'une fois, là, pour vous, une seule fois, et ne durent qu'un instant. Puis disparaissent. Vieillissant, il tenta l'impossible, il voulut photographier le vent."
Eric Vuillard
La beauté de l'éphémère serait-elle ce qui rend la vie si désirable? Mouvement insaisissable, qui meurt quand on le fige: on ne maîtrise pas le vent.
Lu dans:
Eric Vuillard. Tristesse de la terre. Une histoire de Buffalo Bill. Actes Sud. Babel. 2014.160 pages. Extrait pp 153-156.
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