"Pour qu’il y ait échec, il faut qu’il y ait deux choses. Il faut effectivement qu’il y ait un projet qui, en rencontrant le réel, ne rencontre pas le succès – donc, une mauvaise rencontre. Mais il faut aussi qu’il y ait un sentiment d’échec , c’est-à-dire qu’on prenne mal le fait que cette rencontre se soit mal passée."
Charles Pépin
"L’échec nous fait-il honte parce que la réalité nous renvoie une image moins flatteuse que celle que nous avions de nous-mêmes ou parce que nous nous plaçons sous la tyrannie du regard des autres ?
Si je me sens nul, c’est soit parce que les autres me voient comme nul,
soit parce que je crois qu’ils me voient comme nul alors que ça n’est
pas le cas. On est enfermé dans le regard que les autres se font de
nous. Un enfant tombe en moyenne 2.000 fois avant d’arriver à marcher et
il ne le prend pas mal : il se relève et il repart au combat. Pourquoi ?
Parce que le regard des adultes est bienveillant. Il faudrait donc
réussir à avoir, par rapport aux échecs de nos proches, le même regard
que les parents ont par rapport aux échecs des enfants quand ils
apprennent à marcher. "
Lu dans:
Charles Pépin. Les vertus de l'échec. Allary Editions. 2016. 256 pages.
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