"Le passé survient et une fois encore t'accompagne.
Ne retourne pas ton cœur et ne te laisse pas séduire,
Ne t'arrête pas, fais tes adieux au temps."
Hannah Arendt
Elles sont trois, et un bébé. Aussi drôles qu'habillées d'étranges
fripes mêlant le jeans troué et le foulard dissimulant la chevelure. Il
faut être imaginatif pour trouver une quelconque idéologie dans tout
cela. Un amusant raccourci me fait évoquer avec elles le chant "Imagine" de Lennon
et la libération de Mandela, qui me paraissent proches comme hier. Leurs
yeux reflètent la même incompréhension que si j'avais évoqué la
recherche d'une solution à la Conjecture de Poincaré, incompréhension
décuplée quand je souligne le progrès médical représenté par la
"récente" résonance magnétique nucléaire. L'aurais-je oublié, aucune
n'était née à ces moments, me rappelant que doucement on devient une
histoire ancienne et le parfum suranné de nos enthousiasmes. Demain je
range mes souvenirs.
Lu dans:
Hannah Arendt. Heureux celui qui n'a pas de patrie. Poèmes de pensée. Rassemblés par Karin Biro. Payot. 240 pages. 2015. Extrait p.141
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