"Je l’ai vue dans le miroir embrasser le neveu de l’évêque, j’ai aussitôt fracassé le miroir d’un coup de chandelier en bronze, le baiser est tombé en cascade par terre et ce n’était plus du tout un baiser mais juste des tessons qui réfléchissaient le plafond."
Lobo Antunes.
On rit, et puis on ne rit plus. Sans être le neveu de l'évêque, nos journées sont riches d'occasions de briser le miroir afin de ne pas affronter la réalité. Aujourd'hui, je ne me pèse pas, et je serai mince dans ma tête. Réflexion légère qui n'est guère drôle quand on l'applique aux affaires du monde.
Lu dans:
Antonio Lobo Antunes. La splendeur du Portugal. Seuil . 2000. 528 pages. Extrait p.287
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