"Je ne me sens jamais aussi seule que dans la foule."
Sagesse d'une patiente anonyme
Elle marque un silence, me signale son spleen à la veille de la Toussaint, et en imaginant les fêtes proches. Mari mort il y a cinq ans, une fille célibataire adorable, une amie octogénaire fidèle. Et tous les autres, voisins, fournisseurs, commerçants, facteur, femme de ménage, employé du gaz, médecin oserais-je souffler, tous proches et lointains à la fois. On se sent tous seuls un jour, dis-je. C'est curieux, je ne me sens jamais aussi seule que dans la foule, répond-elle. Un ange passe. On n'échange pas plus de vingt mots ensuite: tout a été dit.
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