25 septembre 2006

La lumière me rend ma nuit

Il y aussi une douceur anglaise. Je songe à Milton aveugle, dans le poème où il rêve qu'il voit sa femme.
Il est heureux tout le temps que dure ce rêve, et puis le jour vient et « la lumière me rend ma nuit ».
Julien Green . Le Grand Large du soir. 2006. p 113. Flammarion.

Piqué par la curiosité, j'ai voulu retrouver dans l'oeuvre de Milton ces versets où il parle de son infortune.
On les retrouve dans ses Derniers Sonnets, et la légende veut que ces lignes soient les dernières qu'il ait écrites.

"Came vested all in white, pure as her mind;
Her face was veil'd; yet to my fancied sight
Love, sweetness, goodness, in her person shin'd
So clear, as in no face with more delight.
But O, as to embrace me she inclin'd,
I wak'd; she fled; and day brought back my night."

John Milton (1608 - 1674)

Je vous souhaite une bonne semaine
CV.

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