05 septembre 2005

Le radeau de la Méduse


" Un radeau est chargé lourdement, la Méduse flotte à nouveau mais des avaries surviennent. L'évacuation est délicate :
les 250 passagers privilégiés, dont Chaumareys, Schmaltz et sa famille, embarquent sur six canots de sauvetage, seize marins restent à bord de La Méduse, trois survivront ;
mais 139 marins et soldats doivent s'entasser sur le radeau long de 20 mètres et large de 10 mètres avec peu de vivres. Lorsque l'amarre avec les autres canots se casse, le commandant laisse les passagers du radeau livrés à leur sort. La situation se dégrade rapidement, dès la première nuit 20 hommes se sont suicidés ou ont été massacrés.
Après treize jours, le radeau est repéré par le brick l'Argus, quinze rescapés restent à bord : pour leur survie ils ont pratiqué le cannibalisme, cinq mourront dans les jours qui suivent.
Le 13 septembre 1816, le Journal des Débats, anti-bourbon, publie le rapport officiel du chirurgien Henry Savigny, rescapé du radeau : les révélations de l'imposture de l'échouage, le récit de la tragédie avec les conditions de vie extrêmes sous le soleil, sans eau, avec des rations de plus en plus réduites, les noyades, le tout dans un climat de violence permanent, les plus forts éliminant les faibles, déclenche un scandale politique. La marine anglaise prendra en charge le rapatriement des survivants en France en raison des réticences du ministère français.
Le commandant de Chaumareys fut acquitté en cour martiale."

Wikipedia . Le radeau de la Méduse.

Les visages hagards des rescapés de La Nouvelle Orléans vous rappellent quelque chose ? Allez revoir le Radeau de la Méduse de Géricault. Deux siècles de distance, mêmes ingrédients, mêmes effets.

Aucun commentaire: