"Un scorpion cherchait à franchir une rivière. Soudain, il aperçoit un crocodile en train de nager
non loin de la berge. Il lappelle et lui demande sil peut le prendre sur son dos pour le faire
traverser. Oh non, rétorque le crocodile. Je te connais. Quand nous serons au milieu de la rivière, tu me piqueras et je mourrai. Pourquoi ferais-je une telle chose ? répond le scorpion. Si je te pique et que tu meures, je me noierai.
Le crocodile réfléchit un moment à la réponse du scorpion, puis accepte de le faire traverser.
Arrivé au milieu de la rivière, le scorpion le pique. Mortellement atteint, tout juste capable
de respirer, le crocodile proteste : Pourquoi as-tu fais ça ? Le scorpion réfléchit quelques instants, puis, juste avant de se noyer, répond : Je sais, je n'ai pas pu mempêcher. C'est dans ma nature."
Sagesse Zen
Curieux paradoxe (merci Rousseau, merci Lamartine) qui a fait de la Nature l'antithèse non pas de la civilisation, mais une sorte de paradis face à l'enfer. Ce qui est "naturel" est devenu un archétype publicitaire de ce qui est bon. Son contraire , l'"artificiel", résultat d'un travail de reconstitution d'une note, d'un produit donné, de l'homme qui domestique la nature (ou qui se domestique comme dans la fable du scorpion) s'est nimbé d'une coloration péjorative évidente. Les digues de La Nouvelle Orléans, vieillies, usées, fragilisées, qui ont cédé mardi sont presque rendues responsables de l'ampleur de la cruequi les a balayées.
On les oubliait presque : joyeuse rentrée aux milliers d'élèves et à leurs professeurs qui réintègrent les classes et les écoles. Fidèle à sa tradition ( à sa nature ) , ce petit billet quotidien a repris son cours, modeste contribution aux devoirs d'écriture que s'imposent à la rentrée tant de nos jeunes têtes. Merci à tous ceux qui par leur contribution me font découvrir des joyaux de textes méconnus, et que j'oublie parfois de remercier.
2 septembre 2005
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