Des vieux matelas, des plantes et des bidons d'huile
Je monte là-haut m'asseoir, quand la ville s'allume
Je regarde le soir et je fume
Je vois le cours de danse, à côté de la piscine
Et des dames qui pensent, dans leur cuisine
Elles pensent aux actrices dans les halls monumentaux
Les brassées d'Iris et les beaux manteaux
De mon belvédère, je regarde la France
Avec ses lumières, ses souffrances
Je vois au bord de l'Eure, une usine qu'on vend
Et des hommes qui pleurent devant
Au bord du canal, il y a des campeurs
Des gens qui leur parlent et qui ont peur
Un monsieur de dos, à la découverte
De l'Eldorado, dans une poubelle verte
Fanions, bannières, plaisir et souffrance
Entre les barrières passe le Tour de France
La gloire a des chemins durs, abruptes,
Pour monter le machin, faut prendre des trucs
Un terrain en pente au-dessus de la ville
Des vieux matelas, des plantes et des bidons d'huile
Je monte là-haut m'asseoir, quand la ville s'allume
Je regarde le soir et je fume ."
Alain Souchon
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