"[La coupole de la Station Spatiale Internationale est] un endroit privilégié pour regarder la planète dont on vient, pleine et ronde, émouvante par la minceur de la couche d'atmosphère qui nous enveloppe et la sensation de fragilité qui s'en dégage. (..) Comme d'autres avant lui, Fergie s'extasie de ce qu'on voie défiler les océans et les continents, comme enfant sur les mappemondes qu'on faisait tourner du doigt, mais sans frontières apparentes. Qu'il n'y ait plus ces pointillés qui signifiaient leur tracé est une chose qui peut laisser rêveur."
Christine Montalbetti
Ah ces pointillés sur nos globes! Ferait-on tout pour les effacer,
ils réapparaissent aussi vite que ce soit à l'Eurovision, au Reine
Elisabeth, à la Champions League, aux élections européennes, ou dans nos
rues. La compétition renforce le sentiment d'appartenance, et dans ce
cadre même la défaite est rassurante. En mai 68, gagné par la
contestation, le festival de Cannes ne remettra aucun prix. Édition sans
lendemain, en 69 tout rentrait dans l'ordre. La Terre vue de la Coupole
et la Terre vue de la Terre n'offrent pas nécessairement la même
image.
Lu dans:
Christine Montalbetti. La vie est faite de ces toutes petites choses. Récit de la dernière mission d'Atlantis, juillet 2011. P.O.L. 2016. 336 pages. Extrait pp 151
Christine Montalbetti. La vie est faite de ces toutes petites choses. Récit de la dernière mission d'Atlantis, juillet 2011. P.O.L. 2016. 336 pages. Extrait pp 151
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