"La vie est ainsi. Vous la vivez en avant, mais la comprenez en arrière. Ce n'est que quand vous vous arrêtez pour regarder derrière vous que vous apercevez le cadavre pris sous la roue."
Abraham Verghese
Je n'avais connu d'adolescent plus gai. Adopté après une fuite
éperdue du Cambodge, sa famille d'origine décimée, il était devenu un
cuisinier apprécié. Une lettre qui mit cinq ans à le retrouver lui
annonça que ses père et mère, frères et sœurs, tous vivants,
l'attendaient dans la grande maison familiale près de Phnom Penh. Il
partit les rejoindre, hésita, revint. Il oscille depuis entre raison et
déraison, ne trouvant sous ses pieds que l'incertitude, entre un passé
fracassé et l'incapacité d'un avenir. Le poids d'une enveloppe est
parfois lourd .
Lu dans:
Abraham Verghese. La porte des larmes. Trad. Michel Marny. Flammarion. 2010. 521 pages.
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