Il y a toujours, puisque je le dis
Puisque je l’affirme
Au bout du chagrin une fenêtre ouverte
Une fenêtre éclairée
Il y a toujours un rêve qui veille,
Désir à combler, faim à satisfaire,
Un cœur généreux
Une main tendue, une main ouverte,
Des yeux attentifs
Une vie,
La vie
A se partager.
oh non, la nuit n'est jamais complète!
Oh oui, il y a toujours...
Toujours l'espoir qui tinte au vent
Toujours la vie qui fait la nique au temps
Toujours des yeux qui nous apprennent à voir
Toujours demain pour racheter ce soir!
oh non! la nuit n'est jamais complète!
avec cette infime étoile accrochée
tout au bord des nuits ébréchées
pour encore nous surprendre
pour qu'on la guette
pour qu'on surprenne sa silhouette
et redevienne tendre
et beau
et riche
et prêt à tendre encore ses mains
ses yeux
son cœur amoureux
à partager sans fin."
Paul Eluard.
Lu dans:
Paul Eluard. Et un sourire. Le Phénix. 1951.
Paul Eluard. Et un sourire. Le Phénix. 1951.
1 commentaire:
Plaisir de relire ce poème en entier, merci pour le partage.
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