"Aucun pays du monde ne procure autant d’avantages à ses habitants que le fait Alep.
Dans cette ville se trouve rassemblé tout ce que tu peux désirer. Visite-la donc, c’est un bonheur de s’y trouver. "
Abou’lfath Cachâdjem.
"Ou bien l'ai-je rêvée?
Suis-je arrivé?
Est-ce là ma ville?
Ces gens sont-ils miens
ces lumières-là ma maison
et ces stèles mes tombes?
Chawqi Baghdadi
Se trouvera-t-il un Picasso pour immortaliser l'horreur d'Alep, et l'image de ses enfants, "leur manière de gambader dans le chemin à aubépines, leurs jambes grêles qui s'évanouissent dans la pluie des taches claires des papillons ; puis je les vois sauter dans les vagues ... Quelle entaille profonde creuse en nous ces étés passés. Saisons de voitures vides garées le long des vergers ... Je m'enivrais au milieu de ma vie de cette plénitude familiale. Le soir, dans l'accalmie, je contemple de longs sillons argentés qui parcourent la mer, et je pense à eux. Oui, cela a donc bien existé." (J-P Amette)
Lu dans:
Chawqi Baghdadi. Calme du soir. Les Poètes de la Méditerranée. Gallimard Poésie. 2010. 955 pages. Extrait p.183
Jean-Pierre Amette. Journal météorologique. Ed des Equateurs. 2009. 155 pages. Extrait p.89
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