"Je tiens cette terre de Crète et je la serre avec une douceur, une tendresse, une reconnaissance inexprimables, comme si je serrais dans mes bras, pour en prendre congé, la poitrine d'une femme aimée."
Nikos Kazantzakis
On dit de certaines terres qu'elles sont nourricières, la Crète en
est. Mère de notre civilisation, sa beauté âpre habite durablement
la mémoire de ceux qui l'ont fréquentée. L'accueil d'hôtes
attentionnés, la douceur de son climat, la beauté de ses musées et
de ses églises, une certaine connivence avec notre propre
existence ont fait de nous des enfants de Zorba, dans les traces de
Nikos Kazantzakis. Celui qui chanta sa terre mieux que quiconque, la
délaissant pourtant à plusieurs reprises, d'où l'image de la femme
aimée et souvent délaissée à laquelle il compare sa Crête. Une certaine image du bonheur se façonne
ainsi, digne, pauvre, mais bien différente de l'image de la cigale
désargentée qu'une certaine Europe voudrait en donner.
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