"Une jeune fille au joli visage
marche sur la route les yeux fixés
sur une lettre qu'elle lit
avec un sourire de bonheur."
Bâyazid al-Bistâmî (804-874, soufi persan)
Est-il plus belle symbolique que celle de Páskha (Pessa'h en hébreu, passage) qui commémore initialement la sortie d'Égypte et débouche sur le récit évangélique de deux femmes se rendant au lever du jour avec leurs aromates et leur chagrin vers un tombeau ensoleillé qu'elle découvrent vide. Toute l'aventure humaine s'y retrouve, de l'esclave se levant un matin ayant choisi de vivre libre, préférant le risque du désert au confort de l'asservissement en terre d'Egypte, à l'éblouissement joyeux d'un tombeau dont la pierre a été roulée et où le mort a disparu: au moment précis où la main trace le mot "fin" apparaît le terme "passage". Par-delà les mots, c'est tout la symbolique d'une vie qui s'en trouve transcendée, et si ça ne change rien, ça change tout. Je vous souhaite une bonne fête de Pâques.
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