05 juillet 2009

Pilote automatique

"Depuis la fin des années 1980 et la catastrophe de la navette Challenger, on a découvert que l'erreur humaine n'existe pas, et que c'est l'organisation du travail qui place l'homme en situation d'échec. Cela débouche sur l'analyse de la dangerosité des systèmes socio-techniques eux-mêmes." Car la relation entre l'homme et les automatismes est paradoxale : ceux-ci ne sont sûrs que s'ils intègrent l'homme comme ultime recours pour parer à leur propre défaillance ; mais l'homme qui n'intervient plus dans la conduite ordinaire perd peu à peu sa capacité d'intervention en urgence...
Franck Guarnieri, directeur du Centre de recherche sur les risques et les crises de l'Ecole des mines de Paris

 
Ce qui vaut pour Challenger paraît s'appliquer à l'Airbus A330 d'Air France qui effectuait la liaison Rio-Paris, dans la nuit du 31 mai au 1er juin et s'est abîmé en mer sans raison connue à ce jour. Mais aussi à de nombreuses situations vécues dans notre quotidien, à chacun d'entre nous d'en faire la liste. 

 
Lu dans
Quatre minutes et quinze secondes du vol Rio-Paris, Alain Faujas, LE MONDE, 03.07.09

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