13 novembre 2008

Le livre des vivants

"... le miracle qui fait qu'un jour on lit debout comme on se tient debout, et la grâce qui fait qu'au prix de cent jouissances et de mille souffrances on se met à écrire dans le livre des vivants ."
B. Deprez

Jean d'Ormesson suggère avec finesse que chaque naissance constitue un big bang refondateur dans la vie d'une famille. Ce séisme s'est produit le 11 novembre 2008 chez Laurence, Pascal et Benjamin: une petite  Alix les a rejoints pour écrire son histoire avec eux dans le livre des vivants. L'admirant si menue entre les bras de son grand frère, on se prend à rêver à l'énorme potentiel d'amour, d'énergie et de réalisations futures que ce petit être fragile contient en germe. 

Pour les étymologistes,  Alix est bien un prénom féminin, dérivant d'Adèle ou Adélaïde, et ayant donné naissance à Alison, Alice, Alicia, Alizé et Alexia), mais le succès de la bande dessinée du même nom, mettant en scène un héros ayant ce nom, a propagé l’idée que c’est un prénom masculin. Comme patronne à vénérer, elle aura le choix entre une religieuse lorraine du XVIème siècle qui fut à l'origine de la première école gratuite pour filles, ou plus proche, Sainte Alix de Schaerbeek (si si, pince-moi si je mens, 1225 - 1250), moniale cistercienne de l'abbaye de la Cambre, née à Schaerbeek, lépreuse et mystique, qui mourut à l’âge de 25 ans (ndlr. Laurence et Pascale ont investi il y a un an dans une maison unifamiliale au centre de Schaerbeek). On la fêtera donc le 15 juin (Acta Sanctorum, mois de Juin, vol.III). Pauvre petite, en pleine période d'allergie aux graminées et en blocus, elle se consolera en fêtant son anniversaire chaque année le jour de la commémoration du silence des canons, on ne peut rêver mieux. 

  
Lu dans:
Berengère Deprez. Kilomètre 7, Ed Luce Wilquin , 2006
Jean d'Ormesson. Qu'ai-je donc fait? Robert Laffont, 2008, 364 pp. 

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