16 novembre 2008

La douce musique du cochon

"On raconte une anecdote à propose de sir Herbert Oakley, professeur de musique à Édimbourg au XIXème siècle. Un jour où on l'avait emmené dans une ferme, il entendit un cochon couiner et s'écria immédiatement: «Sol dièse!» Quelqu'un courut au piano, c'était bien un sol dièse."
Oliver Sackx, dont je termine le savoureux "L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau" poursuit la réflexion que suscite chez lui l'oreille de sir Oaklay en narrant le cas deux jumeaux doués de propriétés mathématiques assez étonnantes. "Une boîte d'allumettes tomba de la table et son contenu se renversa sur le sol. Tous les deux s'écrièrent alors d'une même voix: « 111 » ; John dit ensuite dans un murmure: « 37 », Michaël répéta le nombre; John le reprit une troisième fois et s'arrêta. Je comptai les allumettes - cela me prit du temps: il y en avait cent onze. - Comment pouvez-vous compter si vite ces allumettes? demandai-je. - Nous ne comptons pas, dirent-ils. Nous avons vu les cent onze.- Et pourquoi murmurez-vous «37» et le répétez-vous trois fois? demandai-je aux jumeaux. Ils répondirent à l'unisson: 37,37,37,111." 

Lu dans :
Oliver Sackx. L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau. Essais. Points. Seuil. 2003. 320 pp. extrait p. 255-256

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