"S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas problème."
Sylvie Germain
J'ai glané la  phrase en lisant le dernier livre de Sylvie Germain ce  soir, l'ai oubliée, et elle m'est revenue pour ne plus me quitter comme  une mouche entêtée, se posant par intermittence sur une série de  situations de vie vécues comme problématiques ces derniers mois.  Expérience étonnante, que je vous recommande. Sylvie Germain a fait des  études de philosophie à la Sorbonne avec Emmanuel Levinas, et on en  retrouve des influences. Dans L'inaperçu, elle raconte la vie des  Bérynx, une famille composé de la mère, de trois garçons et d'une petite  fille Marie. Seule pour gérer l'affaire familiale depuis la mort de son  mari, Sabine engage Pierre Zébreuse, un homme qui a fait irruption dans  leur vie et qui a su gagner la confiance de la famille. Ce dernier  disparaît un jour comme il est arrivé, laissant derrière lui des indices  et des personnalités reconstruites après son passage.  Une sorte de  récit à l'envers de l'histoire de cette famille de Nivelles dont la  maman a récemment égorgé ses cinq enfants il y a un an, et dont  l'histoire aurait basculé dans un sens exactement contraire. Un hymne  aux influences bénéfiques que chacun de nous peut avoir sur l'existence  des autres, récit d'un homme modeste dont le rôle discret aura été de  défaire les problèmes, "un homme à tout défaire" comme il a été joliment  écrit, et puis de s'effacer. 
Lu dans :
Sylvie Germain, L'inaperçu, Roman - Albin Michel, 2008
 
 
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