" (..) s'éveilla en nous le sentiment de la non-fragmentation. Rien n'est séparé
de rien, le balancement: joie - peine - effort - repos - espoir - désespoir, se
vit à l'intérieur d'une cohésion et non selon des alternatives contradictoires et indépendantes. Nous avons aussi appris que la plus grande mutilation que l'on puisse faire à l'homme, c'est de le priver de toute insécurité."Pierre Rabhi
"J'aime ce pays qui nous a donné asile [les Cévennes], et à travers lui la splendide planète qui est la nôtre. J'aime ce pays dans la respiration quotidienne, dans les saisons, dans la pluie, dans le vent, si proche de tout ce qui vit. Partis de rien, nous sommes devenus des gens qui ont réussi à subsister sur un bout de terre presque inhospitalier. Et si nous avions à dire quelque chose, ce serait que notre malheureuse société n'est pas une fatalité, mais l'image pétrifiée de notre conscience. Nous avons fait des choix générateurs d'injustice, de misère pour le grand nombre et de boulimie maladive pour une minorité. Il faudra bien que nous changions ce désordre. Le superflu est reconnaissable à ce qu'il se retourne contre vous en vous donnant l'illusion qu'il est à votre service."
Lu dans:
Pierre Rabhi. Du Sahara aux Cévennes. pp.231 & 284, 285. Albin Michel 2002. Collection Espaces Libres. 295 p.
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