24 mai 2007

l'ouië fine du malheur

(..) et c'est parce qu'ils sont blessés qu'ils comprennent.
Une blessure écoute toujours plus finement qu'une oreille."

Aaron Appelfeld.


Peu d'entre nous se souviendront sans doute qu'en 2004, cet auteur remporta le Medicis du livre étranger avec "Histoire d'une vie". Aharon Appelfeld nous y livrait des fragments d'une existence marquée au sceau de l'épreuve: souvenirs de sa petite enfance à Czernowitz, en Bucovine. Portraits de ses parents, des juifs assimilés, et de ses grands-parents, un couple de paysans dont la spiritualité simple le marque à jamais. Puis des scènes brèves, d'une violence inouïe, visions arrachées au cauchemar de la déportation et de l'extermination. Vient ensuite l'arrivée en Israël, et l'élaboration progressive de son oeuvre.La phrase de ce jour en prend une densité inattendue.

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