21 février 2006

la complainte de l'ange fatigué

La complainte de l'ange fatigué,
de l'oiseau blessé
et de l'amoureux éconduit :

Comme ils sont longs,
Les jours,
Sans ailes.

Gilda Fiermonte. La vie sans ailes

Le hasard de mes rêves cette nuit , un peu agités sans doute suite à la délicieuse soirée passée avec les enfants et leurs beaux hier soir, m’a fait croiser et recroiser tout au long de la nuit un curieux bonhomme sans âge qui portait un drôle de nom, de consonance étrangère mais dont je me souviens parce qu’il le prononçait à voix basse , tout seul : Wibenictoch. A un moment j’ai cru me reconnaître sous ses traits, mais je me suis aperçu que c’était mon propre reflet dans la glace. La réalité nous joue bien des tours, nous fait des farces comme on dit à Bruxelles. Saurai-je jamais qui il est vraiment, mais sait-on jamais qui on est vraiment ? Le plus mystérieux est sans doute qu’appartenant au monde du rêve je ne suis pas sûr d’encore le rencontrer un jour, puisque que rien ne laisse supposer qu’il ait jamais existé. Revoit-on jamais un fugace reflet dans une glace? Le seul nom à consonance étrangère demeure, et je me plais à le prononcer pour moi seul, à voix basse.

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