10 février 2006

Eloge de la vieillesse

"Le vent froid de l'automne siffle dans les
[ajoncs desséchés
Qui blanchissent dans la lumière du soir ;
Les corneilles quittent les saules et volent vers
[l'intérieur des terres.

Un vieil homme se repose, seul sur la grève,
Il sent le vent dans ses cheveux, la nuit et la
[neige qui vient.
Depuis la rive plongée dans l'ombre il regarde
[vers la clarté,
Là-bas, entre nuages et lac, une bande
De terre éloignée brille encore dans la lumière
[chaude:
Au-delà merveilleux, règne de félicité comme
[le rêve et la poésie.

Il fIxe du regard cette image lumineuse,
Repense à son pays, aux années de bonheur, Voit pâlir l'or, le voit disparaître,
Se détourne, quitte les saules
Et marche lentement vers l'intérieur des terres."

Hermann Hesse. Eloge de la vieillesse. Biblio.

Au petit-déjeûner ce matin, je peste un moment car Le Soir n'est pas arrivé
pour participer à mon réveil comme il le fait habituellement.
Je le remplace par la lecture de quelques pages de l'Eloge à la vieillesse
d'Hermann Hesse et trouve cette belle page qui lance ma journée d'aussi
belle manière que ne l'aurait fait la lecture des petites nouvelles.
Je ne verrai pas mes vieux patients ce jour de la même manière.

Aucun commentaire: