23 novembre 2020

L'élégance de John Mc Cain

 

"Le reste de la soirée n'est pour ainsi dire qu'un grand flou dans ma mémoire. Je me souviens du coup de fil de John McCain, aussi élégant que le serait le discours qu'il prononcerait pour concéder sa défaite. Il m'a dit que l'Amérique pouvait être fière de ce moment historique et il s'est engagé à faire tout son possible pour m'aider à réussir. J'ai reçu des appels de félicitations du président Bush (*) et de plusieurs dirigeants étrangers. Je me rappelle avoir fait la connaissance de la mère de Joe Biden, qui du haut de ses 91 ans a pris un malin plaisir à me raconter qu'elle avait grondé son petit Joe d'avoir pu envisager même un seul instant de refuser d'être mon colistier." 
                    Barack Obama, apprenant son élection le 4 novembre 2008

 

Les mémoires du président Obama sont une bouffée d'air frais par temps maussade. Toutes les transitions ne se ressemblent pas, et on mesure l'ampleur du gâchis dont est responsable l'actuel président des Etats-Unis à la lecture des paroles de John McCain et du président Bush, prononcées dans l'heure qui suivit l'annonce du résultat de l'élection en 2008.


Lu dans:
Barack Obama. Une terre promise. Fayard. 2020. 840 pages. Extrait p. 269 
(*) "Je promets que cette transition se passera en douceur. Vous êtes sur le point d'entreprendre l'un des plus grands voyages de votre vie. Félicitations, je vous souhaite d'y trouver du plaisir." George W. Bush

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